C' est le jour du départ ... Une date épargnée par les grèves de la SNCF et d' Air France ayant fait l' actualité de ce mois de Mai !

Arrivé en TGV à l' aéroport de Lyon Saint-Exupéry, je découvre le poids de mon sac : 17 kilos (lesté de tout le matériel de camping

que je devais consentir à devoir transporter, j' estimais finalement, m' en tirer plutôt pas mal !) .

Je prends seul l' avion, pour la première fois ... et je dois bien avouer que "çà m' a fait un peu bizarre" !

J' atterris à l' heure sur le tarmac de l' aéroport international OR Tambo de Johannesburg ...

J' y effectue un premier retrait d' argent ... Je pensais être limité par un plafond relativement bas, et devoir réitérer l' opération ;

hors, je parviens à retirer un montant équivalent à environ 340 €, en une unique transaction : il ne m' en fallait pas plus !

Je me dirige alors vers l' agence "Budget" (désormais associée à "Avis") auprès de laquelle j' avais loué un véhicule pour les 30 jours de voyage

à venir . Mes connaissances limitées de la langue anglaise ont redu bien difficile la compréhension des termes d' un contrat de location ...

Peu importe : j' en acceptais les conditions ! La présentation de ma CB et de mon unique permis de conduire national n' ont pas posé de problème . Je redoutais un peu cet instant, car je n' avais pas réceptionné mon permis de conduire international (pourtant réclamé près de 4 mois en amont !), et concernant ma CB, son numéro ne correspondait pas à celui de celle utilisée lors de la réservation (mon courrier stipulait qu' il fallait qu' il le soit scrupuleusement ?!) . J' étais sur ce point rassuré : je pouvais récupérer le véhicule loué !

Avant de quitter l' agence, je pense réclamer les "autorisations" me permettant de me rendre au Swaziland et au Lesotho (elle ne me seront finalement pas réclamées pour entrer au Swaziland et ne me rendrai pas au Lesotho en voiture) . Je suis par ailleurs informé que le véhicule

est équipé d' un système de télépéage .

Après avoir atterri à 10h, je prends la route dès 11h . Je quitte la ville assez rapidement, mais m' égare dans Pretoria et ses faubourgs, durant plus d' une heure trente ! Après m' être instinctivement retrouvé sur la file de droite à deux reprises, et bien souvent signalé un changement de direction par une manœuvre de mes essuie-glace, je suis finalement parvenu sans autre déconvenue, en fin d' après-midi, au "Marakele National Park" .

Les paysages jusqu' alors abordés ne m' avaient pas particulièrement séduits ; globalement, je les trouvais assez monotones ! J' avais cependant pu y observer quelques exotiques vervets et calaos .

Le "Bontle Camping Site" où j' ai prévu passer les deux prochaines nuits, est situé proche de l' entrée du Park ... vaste et arboré, il est plutôt sympa ! Il dispose de nombreux emplacements (équipés ou non d' électricité), de plusieurs blocs sanitaires en nombre suffisant, et plutôt bien entretenus ; en revanche, absence de cuisine (telle j' aurai ailleurs, souvent l' occasion de disposer) . Dans l' enceinte même du camping, j' ai pu observer quelques nyalas, des phacochères, des impalas, une autruche .

A cette période de l' année, il fait nuit noire dès 17h30 ... fatigué par plus de 24 heures de transport (train, avion, voiture), je ne tarde pas alors, à me réfugier dans mon duvet . Malgré le confort un peu précaire de mon matelas pneumatique sur lequel il y avait bien longtemps que je ne m' étais plus étendu, je ne tarde pas à trouver le sommeil . De nombreux plus ou moins inquiétants cris, grognements, sifflements ... parfois très proches (et dont j' ignorais les espèces d' animaux susceptibles d' en être à l' origine), sont néanmoins régulièrement venus rompre la quiétude de la nuit .

Je me réveille à l' heure même où le soleil se lève : 6h30 !

Ainsi me fallait-il donc organiser mes journées afin d' en optimiser la durée : mise en action dès 6h30 ... y mettre fin vers 17h !

C' est donc aux premières heures de la matinée que je débute un self-drive dans le Parc de Marakele .

Je visite tout d' abord, la partie située à l' ouest de la "Rooiberg Road" ... j' y observe de nombreux vervets et impalas, quelques phacochères,

ainsi qu' un couple de nyalas, mais rien de plus !

La partie dans laquelle il est possible d' observer le "Big 5" est protégée par d' imposantes clôtures électriques . Elle se situe à l' est de la "Rooiberg Road", sous laquelle on passe par un étroit tunnel, afin d' en atteindre directement la zone . Les très nombreuses "bouses" d' éléphants bien fraîches, que j' observe sur les premiers kilomètres de route asphaltée sont prometteuses ... mais pas la moindre autre trace du pachyderme, pas plus que celle d' autres animaux d' ailleurs (si ce ne sont quelques impalas, ainsi qu' un coupe de zèbre !) ?!

De ce côté -ci, la végétation se raréfie, et les reliefs se font de plus en plus accidentés : de majestueuses montagnes dominent alors, de profondes vallées . Le "Viewing Point" est un espace sécurisé où il est possible de descendre de véhicule . Un cours itinéraire piéton balisé m' a permis d' apprécier des paysages ici  assez spectaculaires, offrant de superbes panoramas sur le massif du Waterberg .

Malgré une attention renforcée, je n' ai plus observé aucun autre animal dans cette partie du parc .

Il n' est pas toujours facile de détecter la présence d' animaux lorsqu' on est l' unique occupant d' un véhicule, car même à allure modérée,

la conduite nécessite une vigilance de tous les instants : difficile alors de se concentrer à la fois sur la route et sa vision périphérique !

De retour dans la zone proche du camping, je découvre un groupe de koudous, un gnou et une autruche .

Après avoir entendu à plusieurs reprises au cours de la journée, le grognement émis par les impalas, j' étais par ailleurs parvenu à identifier les cris entendus au cours de la nuit précédente .

Bien que n' ayant pu y observer que de très rares animaux, j' ai bien apprécié la diversité des paysages découverts dans ce parc ...

globalement, j' y avais passé une bien agréable première journée !

Je me mets en route dès les premières heures de la journée ...

Les reliefs des montagnes du Waterberg dépassés, le cordon bitumé traverse des terrains clôturés sur de longues lignes droites limitées à 120 km/h, le long desquelles, les paysages se révèlent à nouveau bien monotones . Les soixante premiers kilomètres entre les localités de Swarwater et d' Alldays sont un enfer : je mets plus de deux heures à les parcourir, ralenti par la présence d' une succession ininterrompue de "Potholes" (des nids-de-poule, que proportionnellement,  j' attribuerais plutôt volontiers, à ceux d' une autruche !) .

Au delà d' Alldays, j' aborde alors, une joli secteur de savane sèche, couvert d' une végétation dont les couleurs automnales magnifient la

beauté des paysages .

Cette savane est couverte d’ épineux, de grands baobabs et de chaos rocheux au caractère ruiniforme ... elle s' étend jusqu' à atteindre le parc de Mapungubwe .

Je parviens à l' accueil du Parc après avoir déjà parcouru de nombreux kilomètres ... Hélas, le "Mazhou Camp Site" où j' ai prévu passé deux nuits, ne s' y situe pas, mais à 41 km d' ici ! Ces kilomètres supplémentaires (à parcourir à plusieurs reprises), nécessitaient que je retourne à Alldays, distant de 70km, pour y effectuer un plein de carburant ! A l' avenir, je complèterai plus régulièrement le réservoir de ma coréenne,

dès lors que la jauge indiquait qu' on en avait atteint la moitié et que l' opportunité m' en était donnée .

Au total, j' ai parcouru 609 km en cette unique journée (un record concernant ce voyage !) ... Trop, beaucoup trop !

Pour en venir à bout au plus vite, j' ai souvent atteint les 120 km/h autorisés, tout en observant la plus grande vigilance vis-à-vis des nombreux "potholes" qui creusent la route entre "Alldays", l' entrée du parc de Mapungubwe et le camp de "Mazhou" . Je n' ai cependant pas pu systématiquement m' en écarter ... à 120 km/h, çà a parfois tapé très fort !

Peu rancunière, ma petite coréenne (à la garde-au-sol bien basse), semblait plutôt bien encaisser ces quelques erreurs de conduite !

J' atteins finalement le "Mazhou Camp Site" après plus de 9 heures de conduite quasi ininterrompue !

Il s' agit d' un petit camp, dont tous les emplacements ont été occupés les deux nuits où j' y ai séjourné . Il est équipé d' un unique bloc sanitaire, comptant 1 unique lavabo, 1 WC et une douche "homme" + 1 WC et une douche "femme" . Il dispose en revanche, d' une cuisine disposant de plaques électriques, de produit vaisselle, d' éponges ...

Il est fréquenté par des antilopes, des phacochères et de très nombreux chapardeurs vervets qui sont parvenus à s' introduire dans l' habitacle de mon véhicule, ainsi que dans ma tente . Bilan : un fond de paquet de chips dérobé et ma lampe de camping retrouvée quelques dizaines de mètres plus loin !

Il pleut ce matin ... de petites averses qui ne vont cependant pas tarder à s' estomper .
Les portes du camps franchies, j' observe déjà quelques zèbres, quelques gnous, quelques phacochères .

Je parcours à nouveau, les 41 km qui me séparent de l' entrée de Mapungubwe, un parc dont les paysages assez caractéristiques, figurent sur la liste du patrimoine mondial de l’ UNESCO .

Je me dirige tout d' abord vers "Confluence", en empruntant les pistes situées à l' Ouest de la porte d' entrée au parc .

J' y observe des impalas, des phacochères, un couple d' oréotragues, des zèbres, des gnous, des babouins, ainsi que les silhouettes assez caractéristiques de deux hyènes s' enfuyant . 

"Confluence viewpoints" désigne un espace, situé à la jonction des frontières de l' Afrique du Sud, du Botswana et du Zimbabwe .

Divers sentiers aménagés donnent accès à des terrasses de grès dominant des plaines au décor un peu lunaires .

Les frontières sont délimitées par les cours ici asséchés, de la Limpopo River et de la Shashe River .

Parce qu' il est interdit de prolonger la piste avec un véhicule qui ne soit pas de type 4x4, je fais alors demi-tour ... l' occasion d' observer quelques animaux sauvages encore .

Je poursuis alors l' exploration de ce joli parc, sur quelques kilomètres encore, à l' Est de sa porte d' entrée .

Mais je n' y observais aucun autre groupe d' animaux sauvages, que ceux de quelques rares impalas .

Je me rends désormais dans la partie du parc hébergeant le camping . J' emprunte alors une piste longeant de plus ou moins loin, le lit de la Limpopo River . J' y observe beaucoup plus d' animaux que dans les différents autres secteurs précédemment parcourus : des phacochères, des impalas, des guibs arnachés, des gnous, des zèbres, des girafes et des chacals à flancs rayés .

La piste me mène jusqu' au pan (point d' eau) de Maloutswa où un observatoire à oiseaux a été aménagé .

J' ai personnellement pu y observer des outardes noires, un héron, des canards, des ibis hagedash et un élégant jabiru d' Afrique .

<<<   Page précédente                                                                                                               Page suivante   >>>

            [Sommaire]                                                                                                                [Kruger NP (1)]