Les 18 et 19 Juillet
Chapitre 1er
Le départ de Lyon Saint-Exupéry était fixé à 19 h 05 .
Nous étions tous très excités ... cette journée était de toute évidence perdue . Alors que nous étions désormais prêts, et quitte à "stresser",
autant le faire sur place, à l' aéroport ... Le TGV nous y déposa dès 13 h.
Les vols successifs (Lyon, Munich, Johannesburg, Windhoek) se sont déroulés sans encombre ... Nous allions cependant ressentir
une petite appréhension, alors que nos bagages avaient été les derniers à emprunter le tapis roulant de l' aéroport de Windhoek
(statistiquement, 1 bagage sur 20 y parvient avec plus de 24 h de retard !) .
Un chauffeur anglophone nous a mené directement au bureau de notre loueur ... Nous ne parlons, plus que nous ne comprenons
l' anglais : dans ces conditions, il nous ait paru difficile d' assimiler les termes liés à la compréhension du contrat de location .
D' un commun accord, nous convenions alors que nous passerions cette première nuit dans un petit hôtel de la capitale .
Le loueur s' est chargé de trouver une petite pension susceptible de nous accueillir : le Guest House Klein .
Il nous y a mené, ainsi qu' il est venu nous y récupérer dès le lendemain 7 h ... Caroline, notre interlocutrice francophone de chez
Madiza-Tour s' est chargé d' assurer les traductions . Ouf ... La première des déconvenues avait été résolue !
Le 20 Juillet
A l' heure convenue, nous regagnions les bureaux d' Advanced Car Hire et entrions en possession de l' imposant véhicule avec lequel nous
allions partager les prochains 28 jours, mais également les "quasi" 28 prochaines nuits .
Avant de quitter la capitale, nous y avons effectué différents pleins : ceux de notre porte-monnaie (retrait de dollars namibiens), ceux des réservoirs du véhicule, ceux liés à notre alimentation propre .
Sur la route
A peine Windhoek quittée, la C 26 s' est faite piste ... nous y roulions à gauche, et signalions chacun de nos changements de direction
par un balayage d' essuie-glace ! Sur un véhicule namibien, les commandes manuelles sont effectivement inversées . Cependant,
l' usage des clignotants se sont révélés limités : c' est très souvent tout droit, et les intersections sont assez rares !
L' absence de revêtement a contribué au dépaysement . Très rapidement, nous observions nos premières autruches, nos premiers
phacochères, premiers babouins, premiers oryx ... Je n' avais cependant jamais le bon objectif vissé sur mon boîtier, celui qui
m' aurait permis de les "shooter" au moment opportun .
La piste était belle, et plus nous nous approchions des reliefs, plus les paysages
se faisaient sublimes ...
Nous étions en Afrique, la première fois pour nous en Afrique Australe, et instinctivement, nous nous y sentions bien !
Nous nous élevions alors sur la Spreetshoogte Pass (D 1275) . Au sommet de celle-ci, une halte s' imposait : elle offre effectivement,
un panorama assez prodigieux, totalement ouvert sur la savane .
La pente qui s' ensuivait est très prononcée ... Nous y étions préparés, et ne nous sommes pas laissés plus impressionnés que cela !
Le Camp Geko
Tenu par un couple de suisses, nous avons pu bénéficier d' un accueil francophone au Gecko Camp .
Nous y avons disposé du superbe emplacement baptisé le "Eagle Camp" que nous avions préalablement réservé !
L' emplacement surplombe la savane et la vue y est totalement dégagée ... Au soleil couchant, les lumières y sont réellement splendides .... Un bien bel endroit !
Nous y avons disposé de notre propre braai (BBQ),
notre propre douche, notre propre évier, nos propres WC .
L' emplacement voisin devait être situé à plus de cent mètres, une petite colline les séparant ; elle nous garantissait une tranquillité absolue dont nous avons pris plaisir à savourer .
La douche est équipée d' un Donkey, un système assez bluffant d' efficacité ! Un réservoir à eau placé au-dessus d’un feu de bois
distribue l' eau chaude ainsi produite . Il est en Namibie, le système le plus fréquemment utilisé .
Afin de profiter en toutes circonstances de ce cadre enchanteur, les WC sont grands ouverts sur la savane .
Première nuit sous la tente ... Et nous étions déjà totalement conquis !
Le 21 Juillet
Nous avions plus ou moins bien dormi ... Il a fait relativement froid et le vent s' était levé en milieu de nuit .
Les duvets fournis avec le véhicule se sont révélés vraiment légers .
Nous étions prévenus : les températures nocturnes peuvent avoisiner le "zéro degré" ; nous sommes en saison sèche : l' hiver austral .
Aussi, nous étions-nous équipés de nos draps de soie, d' épaisseurs supplémentaires ... Nous nous sommes levés dès 6h30 car nous
envisagions la rando de l' Olive Trail (assez longue) avant de rejoindre Sesriem ...
D' une manière générale, afin d' effectuer l' intégralité du circuit que nous avions envisagé faire dans les semaines à venir, il était impératif
de se lever tôt, souvent dès le lever du soleil (6 h 30 en ce mois de Juillet), car celui-ci se couche dès 17 h 30 !
Pour le bon déroulement des vacances, cette notion doit être bien assimilée par l' ensemble des participants au voyage . Ayant affaire à de grosses dormeuses, je redoutais un peu cet aspect du voyage, mais tout le monde a adhéré sans ne jamais avoir à rechigner !
Les paysages que nous traversions alors nous ont fascinés, ils nous ont incités à effectuer de très nombreux arrêts ...
Solitaire
Nous rejoignions Solitaire : à juste titre, souvent comparé
au Bagdad Café africain .
Situé dans un carrefour majeur, on y trouve une chapelle,
une station service, un lodge disposant d' une aire de camping,
une épicerie-buvette-tabac et une "Backery" .
Il a été longtemps considéré comme "une annexe du bout du monde"...
Nous n' avions pas déjeuné ce matin : nous tenions absolument à goûter au célébrissime Apfel Strudel qui fait aussi la renommée
de Solitaire . La part est généreuse, nous avons éprouvé un peu de mal à la terminer, mais l' avons unanimement appréciée .
L' Olive Trail
L' Olive Trail est une randonnée située dans la section Naukluft du parc Namib-Naukluft, une zone montagneuse creusée par des gorges escarpées . Depuis la D 854, un portail donne accès à une piste s' enfonçant dans la montagne qu' il faut suivre sur environ 7 km, jusqu' à atteindre un panneau placé sur la droite et mentionnant l' "Olive Trail" . L' état du sentier rencontré sur la droite nous a incité à stationner
un peu au-delà de ce panneau, mais il est tout à fait possible de le remonter jusqu' à atteindre un vaste parking renseigné "P" .
Depuis le parking, il nous a fallu repérer le sentier menant à la balade ; il est ainsi balisé
(voir la photo ci-contre) . Cette première marque symbolise le point de départ de la boucle
de onze kilomètres que nous apprêtions désormais à parcourir à pied .
Certains "guides papiers" que nous avions lus, indiquent un circuit en boucle qu' il est possible
d' effectuer en véhicules de type 4 X 4 ; de ce que nous avons vu, celui-ci nous a semblé
désormais définitivement fermé .
Après une "grimpette" assez éprouvante (et là, il faut bien l' avouer : l' Apfel Strudel
ingurgité à Solitaire, a pesé un peu !), nous atteigniions un plateau d' où l' on a bénéficié
d' un panorama assez exceptionnel sur les montagnes du Naukluft .
La promenade s' est poursuivi un peu sur le plateau (le balisage mis en place y était tout à fait correct) ...
Puis nous sommes descendus dans une gorge longeant le lit d' une rivière asséchée . Le franchissement des passages les plus délicats,
à flanc de rocher, était facilité par la présence de chaînes auxquelles il nous a fallu s' accrocher .
Nous découvrions dans la gorge, une flore qui nous était jusqu' alors inconnue : arbres à carquois, euphorbes . Nous y allions observer également quelques petits mammifères tels des écureuils terrestres, des damans des rochers ...
Alors que nous rejoignions le sentier 4x4 terminant la balade, nous avons eu la chance de pouvoir y observer à la jumelle, un troupeau
de zèbres de Hartmann (ou zèbres de montagne) . Un peu trop éloignés cependant, et situés dans une zone d' ombre : mon 70/200
se révéla un peu insuffisant pour en capturer les images .
La balade avait été plaisante, nous l' avions effectuée en un peu moins de 4 heures : à peu près ce que nous nous étions accordés .
Sesriem
La piste menant à Sesriem était encore longue, beaucoup plus que nous ne l' avions imaginée .
Mais nous évoluions dans un décor aussi féérique que prodigieux ! Nous y avons multiplié les arrêts ...
Nous y avons également observé de nombreux troupeaux de springboks, quelques chacals à flanc rayé ou encore des oiseaux tels
des Francolins à bec rouge, des Choucadors à épaulettes rouges, des Républicains social, des Gangas, des Outardes Kori ou noires ...
Nous ne manquions d' aller consulter notre "Guide du Safari", dès lors que nous croisions une nouvelle espèce !
Nous parvenions à l' Oasis Campsite peu de temps avant que le soleil ne se couche . Ce camping est celui de la station services de Sesriem .
Il est globalement confortable avec ses petits blocs sanitaires privatifs, mais sans réel charme particulier . Il a également été le plus cher
du séjour (74 €) !
L' idée initiale avait été de passer deux nuits au Camping de Sesriem (celui situé au-delà de la première grille d' entrée au Parc,
et où nous nous sommes rendus dès le lendemain), mais faute de places, dès le mois de Janvier, nous nous sommes vus refuser
notre réservation pour cette première nuitée .
Bonne nuit ...
