En nous réveillant ce matin là, nous avions pleinement conscience que nous vivions nos derniers instants de voyage .
Nous allions effectivement ce jour, emprunter la route qui nous ramènerait vers Windhoek, où le voyage allait prendre fin .
"Voyagez légers" ... Au Botswana, on vous y aide : peu de temps après Kaziikini, le contrôle sanitaire nous a soulagé de quelques pommes ;
celui peu avant Ghanzi, de notre brique de lait entamée, que jamais nous nous étions vus retirer jusqu' alors .
Entre ces deux points, nous ne nous souvenons plus vraiment à quoi ressemblaient les paysages bordant notre route : pas assez fabuleux
pour que nous nous en rappelions ?! A moins que, et c' est beaucoup plus probable, la simple évocation de ce retour soit parvenue à occulter
le plaisir que nous aurions d' ordinaire pris en les traversant ?!
Parvenir jusqu' à Ghanzi nous a permis d' avoir un petit aperçu de ce pouvait
être le grand territoire aride du Kalahari au sein duquel, la ville s' est implantée . Ghanzi ne présente pas de réel intérêt ; elle a cependant l' avantage d' être très correctement approvisionnée, et globalement, nous nous y sommes plutôt bien sentis .
Nous nous sommes rendus au Thakadu Camp, installé sur une game-farm spécialisée dans la protection de la faune sauvage . Quelques zones
sablonneuses nous ont fait penser qu' il était nettement préférable de posséder
un 4x4 pour accéder au camp . Nous y avons reçu un accueil francophone vraiment chaleureux . Nous y avons disposé d' emplacements tout à fait
corrects, équipés de confortable braai, d' eau, et pourvus d' électricité .
Se déplaçant librement dans le camping, nous y avons observé quelques antilopes, quelques autruches .
Le camp accueille par ailleurs sur ses terres des groupes San (autrement
appelés Bushmen) volontaires . En "contrepartie", le camp met en relation
ces populations et les voyageurs, permettant à ces derniers, de découvrir
un peu ce mode de vie traditionnel, fait à base de chasse et de cueillette . Accompagnés d' un guide et d' une famille san, nous nous apprêtions à vivre
cette expérience assez inédite ...
La famille nous attendait face à leur hutte faite de branches très souple . Nous les avons alors suivis à travers le bush, à la recherche
des plantes et racines dont avec beaucoup de patience, le guide san a tenté de nous expliquer chacune de leurs vertus .
Alentours, la faune sauvage était bien présente et étonnamment abondante, nous y avons observé de nombreux impalas,
des springbocks, des élands, des autruches ...
Nous n' étions pas dupes, la balade était savamment mise en scènes, ses différentes étapes étaient toutes programmées, répétées
inlassablement pour chaque groupe de touristes venus les visiter ... Mais la rencontre n' en est pas moins demeurée belle et enrichissante .
Elle a été, nous avait-il semblé, basée sur un échange aussi réel qu' éphémère, dans lequel chacune des deux parties semblaient pouvoir
y dégager un certain intérêt . Pour ces raisons, cette visite ne nous a pas paru forcément "malsaine" ... du moins, nous en persuader,
nous en allégeait nos consciences .
Chacun notre tour, nous tentions d' allumer un feu par simple friction entre deux morceaux de bois ... Vainement !
Eux y sont parvenus, relativement assez facilement .
Cette famille aura su nous toucher, nous n' étions pas prêts d' oublier cette improbable rencontre . Son souvenir est un de ceux nous ayant
le plus touché ; à n' en pas douter, il était un de ceux ayant contribué à rendre le voyage si fabuleux ... Demain, nous devions cependant nous résigner à en vivre les derniers instants .
Réclamant l' avis de la propriétaire du camping, nous abandonnions à cette famille san, tout ce qui pouvait nous rester de nourriture et tout
ce dont nous ne voulions pas emmener avec nous . Dans un dernier échange complice et anecdotique, nous leur remettions notre briquet
avec ce "sous-entendu" que nous avions trouvé difficile d' allumer un feu selon leur technique ancestrale . Ce geste ayant provoqué les
sourires de part et d' autre, a conclu cette belle rencontre .
Le soir venu, nous nous sommes régalés au restaurant du Thakadu Camp . Nous y avons dégusté une cuisine délicate, principalement
composée à partir de gibier élevé dans la propriété : foie d' éland pour certains et sorte de ragoût de koudou pour les autres . Des plats succulents et à des tarifs tout à fait raisonnables que nous recommandons vivement !
Au réveil ce matin, il faisait particulièrement froid ; nous pouvions observer quelques traces de gelées ...
Bouh ... nous repliions les tentes pour la toute dernière fois !
L' intérêt du Thakadu Camp peut également résider en son point d' eau où viennent s' abreuver de nombreux animaux .
La veille, nous y observions des koudous, des gnous et des autruches ; ce matin ce sont des élands et des impalas qui s' y étaient regroupés .
Puis, les kilomètres se sont mis à défiler ... Les formalités liées au passage de la frontière ne nous ont pas pris plus de vingt minutes,
et nous n' avons plus fait l' objet d' aucun autre contrôle sanitaire . Au bénéfice du décalage horaire, nous pénétrions en Namibie
40 minutes plus tôt après que nous ayons quitté le Botswana !
Parvenus relativement tôt dans la capitale namibienne, nous décidions alors d' y aller visiter
son centre ... Nous ne nous y sommes pas attardés . Son trafic, ses feux tricolores, ses
immeubles, ses centres commerciaux, sa foule ... ont opéré sur nous, comme autant
d' électro-chocs . Ils étaient juste ce à quoi nous n' aspirions pas, après ce mois fabuleux,
passé au plus près de la nature . Nous y trouvions de très nombreux magasins de souvenirs,
mais leurs prix nous ont paru bien plus élevés que ceux pratiqués ailleurs, dans le pays ...
Puis, nous rejoignions la société de location afin d' y restituer notre fidèle compagnon de voyage :
ce robuste 4x4 dont la conduite nous avait ravis . Nous avons été surpris qu' on n' y opère aucun inventaire du matériel, ni aucune inspection du véhicule ... L' employée nous a très rapidement
remis l' empreinte de notre CB déposée un mois plus tôt et s' est chargée de faire embarquer nos bagages dans un mini-bus . Ni une, ni deux ... nous nous y engouffrions à notre tour ; il ne s' était
pas écoulé plus de 10 minutes depuis notre arrivée à l' agence .
Quelques instants plus tard, nous étions déposés dans l' établissement que nous avions
sélectionné pour y passer notre dernière nuit .
La pension était située sur les hauteurs de la ville . Elle est tenue par un sympathique
couple germanique et dispose de confortables chambres .
Le soir, nous y était proposé quelques plats simples, tels des salades, des omelettes ...
Plutôt pratique de disposer de ce service de restauration, car l' établissement se situe
un peu en retrait des commodités du centre-ville . Néanmoins, comparé à la complexité
des plats proposés, le service nous a semblé excessivement long !
Le matin, un copieux petit-déjeuner sous forme de self-service y est proposé .
Jour de départ et de notre retour en France ... C' est la société nous ayant loué le véhicule qui comme à l' aller, a pris en charge notre
transfert jusqu' à l' aéroport . Nous avons été pris en charge avec plus d' une heure de retard sur l' horaire que nous avions convenu
la veille (c' est aussi çà l' Afrique !) ... Nous angoissions un peu, mais parvenions néanmoins à parvenir dans les délais à l' aéroport .
Après avoir embarqué à Windhoek nous marquions une escale assez longue à Johanesburgh ...
Nous prenions alors place dans un A 380 flambant neuf, de la compagnie allemande Luftansa .
Cette nuit là, aucun de nous n' avons pu réellement trouver le sommeil à son bord ... Dans nos têtes, nous rassemblions déjà, chacune des
belles images ayant composé le voyage . Mises bout à bout, nous en reconstituions déjà le film ... Il nous inspirait déjà une certaine forme de nostalgie et une farouche envie d' un jour, y revenir ...
Totalement hagards, nous empruntions le troisième avion jusqu' à Lyon, puis le TGV nous ramenant à Grenoble où rien ne semblait plus vraiment être comme avant ...
Un Toyota Hilux Diesel, Double Cabine de 2010, totalisant 93 422 km lorsque nous entrions en sa possession . Bien que l' usage du 4x4 ne semble pas réellement obligatoire, nous le privilégions toutefois à tout autre véhicule pour son confort et son comportement sur les pistes namibiennes . Il permet en outre d' envisager des zones plus difficiles (lits de rivière, zones sablonneuses ...) où de simples véhicules de tourisme ne pourraient se rendre . Il est à noter qu' il est équipé d' un double réservoir, n' influant sur la jauge qu' à l' attaque du second ... Cela peut surprendre de parcourir plus de 750 km sans en voir osciller l' aiguille !
Voir par ailleurs, la section "Préparatifs" relative au véhicule, notamment concernant les différentes options d' assurance .
Il nous sera proposé avec deux roues de secours, plus un pneu de rechange . La capacité de son Hard-Top ainsi que l' "équipement camping"
s' est révélé suffisant à notre usage (frigo, table, chaises, lampe à gaz, glacière, ustensiles de cuisine ...) . Dans le Hard-Top, les bagages personnels doivent être obligatoirement protégés de la poussière (contenus par exemple dans de grands sacs poubelle) . Pour réduire en
partie l' intrusion de la poussière, il est préférable d' ouvrir les aérations, de manière à créer un courant d' air permettant d' en évacuer un minimum ... Aussi étonnant que cela puisse paraitre, çà marche plutôt pas mal !
Le système de tente sur le toit nous a totalement séduits . Nous avaient également été fournis oreillers et duvets . Ces derniers se sont révélés
un peu légers pour affronter la fraîcheur des nuits de l' été austral .
Afin de profiter du voyage, il convient de se lever tôt, souvent dès le lever du soleil (6 h 30 en ce mois de Juillet), car celui-ci se couche dès 17 h 30, heure à laquelle il n' est plus possible envisager quelque activité qu' il soit . Pour le bon déroulement des vacances, cette notion doit être assimilée par l' ensemble des participants au voyage .
Elle ne sera constituée presqu' exclusivement de repas préparés sur le braai (barbecue) : de la viande , mais aussi de nombreuses pommes
de terre, des poivrons, des oignons ... Nous n' avons que très rarement mangé en dehors de notre campement (uniquement 4 fois : àWalvis Bay, Rundu, Ghanzi et Windhoek), tellement nous avions plaisir à nous retrouver pour partager cet intime moment de convivialité autour du feu .
Le réapprovisionnement doit faire l' objet d' une réelle organisation, tenant compte des zones où celui-ci est possible, mais également des emplacements des barrages
sanitaires, où une partie de vos provisions sont susceptibles de vous être retirées .
Nous avons privilégié ce type d' hébergement car il nous correspond tout à fait, d' autant qu' ils proposent souvent des espaces,
un cadre et une ambiance générale tout autres que ceux que nous connaissons en Europe . Seules quatre nuits n' ont pas été faite
en camping : Windhoek, les jours d' arrivée et de départ, alors que nous n' étions pas en possession du véhicule où nous avons généralement passé nos nuits, et le long des côtes, à Walvis Bay et Swakopmund, où nous craignions d' avoir trop froid .
Les campings que nous avons préféré ont été ceux situés en zone les plus sauvages : Gecko Camp, Spitzkoppe, Ongongo Campsite, Purros, Epupa Camp, Salambala Campsite et Kaziikini . Ceux que nous avons le moins appréciés ont été ceux du parc d' Etosha, celui d' Opuwo,
le Toro Lodge et le Crocodile Camp .
Elles nous ont toutes enchantés ... à l' exception de celles de la Forêt Pétrifiée (J-9) et du village Himba à Purros (J-11) : celles-ci, nous les aurions volontiers zappées ! Dans une moindre mesure, le game-drive de Moremi nous a un peu moins emballé mais nous étions néanmoins ravis de
l' avoir fait . Toutes les autres ont été autant de formidables coups de cœur !
Il est à noter que nous avons reçu un accueil vraiment chaleureux où que nous soyons allés, aussi bien en Namibie qu' au Botswana ; nous
n' y avons croisé que des gens d' une gentillesse infinie, toujours prêts à rendre service . Ainsi, n' était il pas rare que des personnes s' arrêtent pour s' enquérir de notre sort dès lors que nous nous arrêtions en bord de piste .
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