Le 24 Juillet
Safari en mer
Cette étape de Walvis Bay avait avant toute autre chose, été motivée par la journée d' excursion qu' il y était proposée :
le Marine Dune Day . Le rendez-vous avait été fixé à 8 h 30, depuis le quai d' embarquement . En compagnie d' une quinzaine
d' autres touristes, nous embarquions alors sur un catamaran ; le "safari marin" allait nous mener du port de pêche jusqu' à
Pelican Point avant de nous ramener au port ...
Attirés par les poissons que leur lançait notre guide, nous assistions dans un ciel gris, à un étonnant ballet de pélicans ; les otaries
quant à elles se livraient à un joli ballet aquatique . Assurées d' obtenir des poissons facilement, quelques unes de ces dernières
(des habituées dont l' équipage avait attribué à chacune d' elles, un nom) se sont aventurées jusque sur le pont du bateaux, pour
le plus grand bonheur des enfants mais aussi des plus grands .
Un peu plus au large, de nombreux dauphins se sont mis à jouer avec l' étrave du bateau ...
Allongés sur le trampoline du catamaran, le spectacle se révélait passionnant .
Par contre, il a été vraiment difficile de choisir l' instant où ceux-ci allaient faire surface pour
déclencher la prise de vue ...
Scrutant la surface de l' eau nous avons essayé d' y voir des baleines .
Il semble effectivement, que certaines d' entre elles fréquentent de manière assez régulière
la baie ... Ce fût en vain !
Dans le sillage des dauphins, nous sommes parvenus à Pelican Point où une importante colonie d' otaries semblait y avoir trouver un bien agréable lieu de villégiature .
La balade en mer s' est terminée par un sympathique repas pris à bord .
Au menu, nous y étaient proposées entre autres, des huîtres cultivées dans
la baie et un champagne sud-africain . Cette inédite expérience aquatique
était parvenus à ravir chacun d' entre nous ... Jamais nous n' avions eu
l' occasion d' approcher d' aussi près des dauphins, des otaries ou même
des pélicans .
De retour sur le quai, Mike nous attendait ... Il a été notre chauffeur et notre guide pour l' excursion en 4x4 à Sandwich Harbour,
une excursion constituant le deuxième temps fort du combiné "Marine Dune Day" .
Sandwich Harbour
La balade nous a menés dans un premier temps vers les salines de Walvis Bay . Face à nos difficultés de compréhension, Mike a fait preuve
d' une infinie patience . Il a su trouver les mots simples qui allaient nous permettre de comprendre chacune de ces explications ...
C' est bien simple, avec lui, nous avions presque l' impression de comprendre l' anglais !
Nous avons longé ensuite la large plage de sable s' étendant au Sud deWalvis . Mike nous conviait alors, à un voyage initiatique
entre les hautes dunes du Namib et Océan .
Les étapes ont été nombreuses . A chacune d' entre elles, Mike n' a pas manqué de nous expliquer, la géographie, la faune,
la flore, l' histoire et les histoires relatives aux différents lieux abordés .
Puis nous nous sommes rendus dans les dunes ... Un circuit qui se révéla digne des plus grandes attractions foraines .
Le spectacle des dunes semblant s' étendre à l' infini et s' effondrant directement dans l' océan fut un ravissement ...
Et par chance, le brouillard s' était totalement dissipé ; il faisait désormais très beau !
Nous avons beaucoup apprécié la compagnie de Mike ... Il est de toute évidence passionné, et avait souhaité nous faire partager
un peu de cette passion qui l' anime . Il avait mis du cœur à vouloir débusquer les autruches et les springboks qui étonnamment
fréquentent l' endroit (hélas en vain !) ; il était parvenu à délicatement capturer un gecko dans le but de nous le montrer ...
Sur le chemin du retour, nous avons traversé un étonnant décor dont les aspérités évoquent un paysage lunaire ...
Mike nous a emmenés proche d' un point d' eau pour y observer de très nombreux flamants roses, il nous a présenté
également d' autres espèces d' oiseaux que nous n' avions pas rencontrés jusqu' alors .
Le long de la plage ramenant vers Walvis Bay, nous y avons observé de très nombreuses carcasses d' otaries ...
Elles représentent une proie facile pour les nombreux chacals à chabraque qui l' arpentent .
Nuit à Swakopmund
Alors que le soleil déclinait, Mike nous a déposé à notre véhicule ...
Nous avions passé près de 4 heures en sa compagnie, quatre heures que nous n' avions pas vu passer .
Swakopmund constituait notre prochaine étape . Elle n' était distante de Walvis que de 35 kilomètres à peine ... Nous les parcourions très vite . Néanmoins, nous y parvenions alors que la nuit était déjà tombée .
Nous y avions réservé une chambre familiale à la pension Rapmund, un confortable petit établissement
où nous étions plutôt confortablement installés .
Le 25 Juillet
Swakopmund
Swakopmund est une ville africaine vraiment étonnante, voire assez perturbante ... Elle détonne un peu par rapport à l' image
(caricaturale ?!) que l' on aurait tendance à se faire des villes africaines . Ses rues bordées de maisons aux façades colorées
issues de l' architecture coloniale, lui confèrent un peu, le charme d' une petite ville provinciale allemande .
Finalement, nous avons bien apprécié nous balader le long de son front de mer et dans le centre-ville de cette agréable cité balnéaire .
La route de sel que nous empruntions désormais longeait l' océan ... Elle allait nous mener à Cape Cross, où nous avions envie de faire étape . Quelques épaves échouées sur des bancs de sable nous réservaient encore de biens étonnants décors ... Y marquer un arrêt, a été pour nous,
l' occasion de rompre la monotonie de cette longue route rectiligne menant au Skeleton Coast Park .
Cape Cross, seal réserve
Annuellement, entre 80 000 à 100 000 otaries à fourrure fréquentent cet étonnant site . Vautrés sur le sable, sur les rochers
ou nageant près des côtes, elle émettent des cris rauques et livrent un étonnant spectacle .
Les avis sont assez partagés au sujet de l' intérêt de cette visite .
Nous y avons personnellement passé un bon moment à observer les différents comportements de cette étonnante colonie d' otaries,
ne regrettant aucunement le détour de 100 km occasionné pour s' y rendre . Le plaisir des yeux l' avait finalement emporté sur la
sensibilité de nos odorats . Nous étions prévenus, et finalement avions plutôt bien toléré l' odeur très forte qui s' en dégageait .
Spitzkoppe
Puis nous avons quitté les bords de l' océan ...
La piste qui s' enfonçait désormais dans les terres, nous
a réservé quelques belles surprises, telles ce caméléon
(ci-contre) .
Au milieu de plaines désertiques, se détachant sur
l' horizon, nous avons alors entrevu l' imposant bloc de
granit d' origine volcanique constituant le Spitzkoppe .
Il constituait le pôle d' intérêt de notre prochaine destination, ainsi que le lieu de notre future étape nocturne . Et déjà, nous percevions qu' on allait bien s' y sentir ...
Nous ne sommes pas parvenus à trouver le départ du "Paradis du Busheman", une promenade permettant d' atteindre
une cavité rocheuse décorée de peintures rupestres . Il semblerait qu' il faille faire appel à un guide local pour vous y mener ?!
En contrepartie, nous avons emprunté au hasard, plusieurs départs de sentiers semblant mener au sommet d' un des imposants
monolythes ; mais immanquablement, ils s' interrompaient, et rendaient alors la fin de l' ascension vraiment périlleuse .
Peu importe, la balade avait été vraiment sympa !
Au coucher du soleil, la roche s' est teinté d' orange et de rouge ...
Ces lumières parvenaient à accentuer la beauté du décor, le rendant plus fantastique encore ... La magie de l' instant avait opéré !
L' aire de camping est vraiment rudimentaire . Les emplacements ne sont pas vraiment délimités et on n' y dispose pas d' eau .
Cependant, nous nous sentions vraiment privilégiés d' y avoir passé la soirée et la nuit : comme une récompense que la nature nous accordait . Cette étape nocturne allait assurément demeurer comme un de nos meilleurs coups de cœur. Sur notre emplacement nous recevions la visite
de nos premiers Calaos (si le calao ! Zazou dans le "Roi Lion" de Walt Disney ?!), et d' écureuils .
Le 26 Juillet
Un peu plus de Spitzkoppe ...
Bien que plaisant, nous ne nous sommes bien moins enthousiasmés du spectacle proposé par lever du soleil sur le Spitzkoppe ;
il n' avait pas su nous enchanter tel le moment magique de son coucher ...
Nous avions vraiment bien aimé les lieux . Aussi nous sommes nous accordés, alors que nous nous en éloignions, de nombreux arrêts
pour apprécier avec un peu plus de recul, la beauté des paysages qu' offraient ces sommets de granit .
Désorientés, nous nous trompions alors d' itinéraire ... Un peu plus loin, la piste que nous devions emprunter (la D1930) était interdite
à la circulation ; elle nous a contraints à un large détour . Nous avons refait un peu de provisions à Uis et nous nous sommes à nouveau
trompés de piste au moment de la quitter ... Au total, nous avions parcouru ce jour, 243 km au lieu des 128 km que nous avions prévus faire !
White lady
Nous prenions désormais la direction du massif du Brandberg . D' origine volcanique, il constitue la plus haute montagne de Namibie .
Sur la piste y menant, il nous était donnés l' opportunité d' y observer quelques autruches, des springboks et une importante famille
de suricates ... nous nous amusions de l' hilarant spectacle que ces derniers offrait .
C' est avant tout les fameuses peintures rupestres et notamment la White Lady,
qui avaient motivé notre déplacement jusqu' ici. Nous avions atteint le site en compagnie
d' un guide Damara (obligatoire) ; la balade avait permis d' avoir un petit aperçu sur ce
merveilleux massif du Brandberg . Nous évoluions dans un univers minéral assez rocailleux
au milieu duquel coulait cependant une rivière . Elle apportait un peu de fraîcheur et accentuait
un peu plus encore la beauté des paysages traversés ...
Au cours de la balade, nous avons pu y observer de nombreux Daman des Rochers
(sorte de marmottes africaines), et de beaux Agam des Rochers (spécimens de lézards
figurant sur les images ci-dessous) .
Le personnage central de cette fresque a la particularité d' avoir les cheveux raides et clairs, ce qui l' apparenterait a une femme blanche
(White Lady), mais on lui attribue d' autres origines, les avis des spécialistes divergent encore à son sujet ...
Ces peintures (datées de 16 000 ans) sont d' une finesse infinie, elles se caractérisent par un soucis du détail assez exacerbé .
Globalement, nous avons apprécié le site et la promenade permettant de s' y rendre ; nous y avons passé un réel agréable moment .
Nuit au White Lady Lodge
Le White Lady Lodge est situé non loin des fresques précédemment visitées.
Nous y étions relativement tôt et ainsi, profitions de cette belle fin d' après-midi
à "farniente" entre les bords de la piscine du lodge et notre emplacement de camping .
Depuis notre emplacement, nous disposions d' une très belle vue sur le massif du
Brandberg ; nous y avons par ailleurs, reçu la visite de très nombreux espiègles
calaos à la recherche d' un peu de nourriture .
Ce camping dispose de vastes emplacements, de douches non privatives équipées
de donkeys, de sanitaires bien entretenus ... Peut-être est-il préférable de posséder
un 4x4 pour s' y rendre, car dans notre recherche de l' emplacement idéal, nous y
avons traversé des zones nous ayant semblé assez sablonneuses .
Dans son ensemble, nous le classerions volontiers dans la catégorie
des "plutôt corrects" .
