Ce matin, nous abandonnions les reliefs du massif de Brandberg ... Nous reprenions la piste .
Nous ne nous lassions pas de ces superbes paysages africains, et de nouveau, avons multiplié les arrêts le long de la piste ...
Cette région de Namibie : le Damaraland, est vraiment superbe . Nous ne nous lassions pas d' en savourer la beauté !
La signalisation indiquant la présence d' éléphants n' était pas usurpée ... Les larges empreintes et les énormes "bouses" observées sur
la piste témoignaient de leur présence . Nous avons été vigilants, aux aguets ... mais en vain : nous ne parvenions pas à en entrevoir .
Outre les espèces déjà observées, nous avons vu un farouche varan terrestre et quelques Steenboks (la plus petite des antilopes) .
Twyfelfontein est très certainement un des plus intéressants sites archéologiques
du Damaraland, et les paysages alentours sont assez extraordinaires .
La visite s' est effectuée en compagnie d' un guide Damara, un groupe ethnique d' Afrique
australe émettant d' étonnants "clics" lorsqu' ils s' expriment dans leur langage !
Notre guide se prénommait Raymond, il nous a gratifiés d' un enjoué "Kenavau les bouzeux"
en guise d' accueil, et a fait preuve de beaucoup d' humour tout au long de la visite du site .
Sur les parois rocheuses de grès rouge, le site regroupe quelques 2 500 gravures et peintures rupestres exécutées par les premiers bushmen . Elles figurent des silhouettes d' animaux gravées dans la roche à l' aide de cristaux de quartz .
Le long de la C39, plusieurs panneaux indiquaient l' entrée de ce site .
Un seul d' entre eux semble réellement officiel, et reconnu "Monument National" .
La vigilance s' impose donc ! Au cours d' une visite rapide, obligatoirement accompagnée de guides locaux, on nous y a présenté une cinquantaine de troncs
d' arbres pétrifiés (des fossiles) gisant sur un sol rocailleux . Unanimement, nous
avons jugé la découverte de cette curiosité géologique assez décevante ...
La région propose d' autres curiosités telles la Montagne Brûlée ou les Tuyaux d' Orgue (Organ Pipes) dont nous avons zappé la visite .
Les avis quant à leur intérêt, recueillis lors de la préparation du voyage, ayant été plus que mitigés .
Nous avons passés la nuit au Aba Huab Camp géré par une communauté Damara . Malgré un cadre agréable, nous n' avons pas
forcément gardé le meilleur des souvenirs de cette nuit que nous y avions passée . Nous y étions vraiment nombreux et l' entretien
des douches et des toilettes communes laissaient vraiment, mais vraiment à désirer ...
La nuit avait été glaciale ... Le vent avait soufflé une bonne partie de la nuit . Mais il en fallait bien plus pour entamer le moral des troupes,
gonflé à bloc tant le voyage ne cessait jour après jour, de nous émerveiller ... Nous étions animés d' une farouche envie d' en découvrir
aujourd' hui, un plus encore .
Nous nous étions désormais rodés à la technique de repliage des tentes, du rangement du coffre ...
Aussi, une petite heure après notre réveil, étions nous déjà tous, opérationnels .
Il était 7h30 et nous étions déjà sur la piste ! Elle portait encore les traces du passage des éléphants ... Mais où étaient-ils donc ?
Nous n' en entreverront pas encore aujourd ' hui, la moindre trompe ! Nous remontions alors la D2620 vers le Nord, elle traversait
de bien féériques décors .
Nous nous faisions contrôlé au poste de barrage vétérinaire de Palmwag . On y a vérifié notre permis de conduire (l' international),
on y a annoté sur un registre, notre immatriculation, ainsi que nos lieux de provenance et de destination . On n' y a cependant pas contrôlé
le contenu de notre frigo et/ou de notre glacière . Il semble effectivement que ce contrôle ne soit opéré qu' uniquement dans le sens Nord-Sud .
Dés la barrière de Palmwag dépassée, nous allions voir bien plus d' animaux
que nous n' en avions découverts jusqu' alors .
Nos regards étaient sollicités de toutes parts . A droite, de très nombreux springboks ;
à gauche, paissant dans les herbes blondes, un groupe d' oryx ; à flancs de collines,
des troupeaux de zèbres ... et face à nous, traversant paisiblement la piste, nous pouvions
y observer notre toute première girafe !
A Warmquelle, nous avons bifurqué sur la droite ... Une piste un peu ardue mène à l' Ongongo Campsite où nous avions prévu passer la nuit . Arrivés sur place, le camping, situé bien loin de tout, semblait totalement abandonné ; l' état général de ses infrastructures avaient de quoi
nous le faire penser . Nous apprêtant à quitter les lieux, un homme surgi de nulle part, nous a cependant guidé jusqu' à l' emplacement que
nous occuperions ce soir .
La descente vers les emplacements situés proche de la rivière se révéla très périlleuse .
Certainement ne nous y serions nous pas aventurés, si nous n' y avions pas été invités par
cet homme ; fallait-il s' imaginer seulement qu' il puisse s' agir de l' itinéraire qu' il faille
emprunter pour rejoindre cet emplacement (voir journée du 29/07) ?!
Ces emplacements sont idéalement situés, ils donnent directement accès à une piscine
naturelle alimentée par une succession de chutes d' eau (chaude !) .
Cette eau chaude alimente les douches . Les sanitaires sont rudimentaires mais propres
et fonctionnels . Nous étions seuls à occuper le camping ; nous y avons passé vraiment
un agréable moment ... une réelle belle étape !
Une de celles que nous avons particulièrement affectionnées .
A la baignade, a succédé une sympathique petite balade effectuée sur les plateaux dominant les chutes d' eau .
Les paysages alentours y étaient vraiment magnifiques . Nous ne cessions d' être bluffés par tant de beauté : quel dépaysement
nous était-il donné la chance de vivre depuis le début de ce si fabuleux voyage en terre africaine !
Ce matin, il s' est révélé être beaucoup plus délicat de sortir de l' emplacement
que nous occupions . Le moteur froid du 4x4 s' est vite trouvé confronté à une impressionnante rampe qu' il lui a fallu escalader. Nous avons été contraints
d' opter pour la fonction "boîte courte" pour s' en extraire, alors que la veille
nous avions franchi ce même passage en version 2x4 .
Finalement, franchir cette difficulté fut plutôt amusant, et nous avons été
assez bluffés par les performances de notre véhicule !
Toujours lancés sur la trace des éléphants du désert, nous avons emprunté la piste menant à Purros : la D3707 au-delà de Sesfontein .
Nous traversions alors une grande plaine de savane bordée par de belles montagnes .
Nous étions désormais dans le Kaokoland, une des régions les plus sauvages d' Afrique .
Elle se situe dans la partie Nord-Ouest du pays, et s' étend jusqu' à la frontière angolaise .
La piste s' est révélée parfois difficile avec tour à tour, le franchissement de zones sablonneuses, de "tôle ondulée", de passages
de rivières asséchées portant encore les séquelles des abondantes pluies de l' été dernier . Mais nous y avons pris un grand plaisir .
Il faut bien avouer que les paysages traversés étaient vraiment somptueux, d' autant que nous y avons assisté à de multiples tableaux
mettant en scènes de très nombreuses espèces d' animaux sauvages . Le long de la piste, on y a également vu quelques rares habitations traditionnelles de bergers nomades : des himbas . Nous y avons d' ailleurs croisé quelques-uns de ceux-ci, affairés à leurs tâches quotidiennes .
Suite à l' observation de ce groupe de girafes, nous tentions de redémarrer ... Gloups ?!
Rien ne s' est passé ; pas un voyant ne s' était allumé ... rien ... mais vraiment rien !!!
Panique ... Nous n' ouvrons jamais le capot de nos propres véhicules, nous sommes les derniers des attardés en connaissance
de mécanique auto ! Nous avions alors le sentiment d' être perdus ... Quand allait passer le prochain véhicule susceptible de
nous porter secours ?! Trouver le mécanisme permettant d' ouvrir le capot du Toyota avait été relativement facile ... également
la "panne" ayant occasionné nos soucis : nous avions été pas mal chahuté sur ce début de piste, suffisamment pour faire sauter
le câble de la borne " - " relié à la batterie (certainement mal vissé) ... Ouf nous étions sauvés !
L' arrivée à Purros a été assez magnifique ... Le panorama proposé était celui d' un paradisiaque petit bout du monde doté
de sublimes paysages avec pour toile de fond, une succession de petites chaînes montagneuses . D' emblée nous adorions !
Nous regagnions aussitôt le camping . Géré par une communauté Herrero,
il borde la rivière Ganatub . Notre emplacement était sublime .
Il se situait sous un mopane assez majestueux .
A proximité immédiate, nous y disposions d' une douche (équipée de donkey)
et d' un WC, tous deux privatifs, enserrés autour de leur arbre respectif,
et en totale harmonie avec la nature ...
Ils conféraient à l' ensemble une ambiance très "jungle" qui ne manqua pas de nous séduire .
Çà et là, implantés dans le camping, de nombreux écriteaux rappelaient qu' ils était
dangereux de laisser traîner de la nourriture ... Effectivement, les éléphants semblent
fréquenter de manière assez régulière les différents emplacements du camping ;
les empreintes et les énormes bouses repérées sur le nôtre en témoignaient .
Pour optimiser les chances de rencontre(s) avec l' éléphant du désert,
mais aussi parce qu' il nous avait été signifié qu' il était beaucoup plus
prudent de se faire accompagner, nous allions nous inscrire à
l' Éléphant Tour proposé à la réception du camping .
Nous avons embarqué Theunis (notre guide) dans notre propre véhicule,
et avons emprunté le large lit de la rivière asséchée . Rapidement la conduite
dans le sable a nécessité de se positionner sur la boîte courte du 4x4 .
Theunis était attentif à chacun des signes susceptibles de témoigner de la
présence des éléphants ... Dix minutes plus tard, il parvenait à débusquer
un premier spécimen : un mâle solitaire .
Il est à noter que l' assurance du véhicule ne semble pas couvrir la conduite
hors routes et/ou pistes . Cette activité dans le lit de la rivière, s' effectuait donc
sous notre exclusive responsabilité ... Nous en étions conscients et en mesurions
tout à fait les risques .
Nous approchions du pachyderme tout en gardant une distance
de sécurité raisonnable, évaluée par Theunis .
Ce dernier savait se montrer vigilant, attentif aux moindres signes
d' hostilité perceptibles par lui seul, dans le comportement de l' animal .
L' éléphant du désert semble effectivement avoir des réactions beaucoup
plus imprévisibles que celui rencontré dans la savane .
Les approcher est réellement très impressionnant .
A la recherche d' autres spécimens, nous allions et revenions dans
le lit de la rivière . Theunis semblait avoir perdu la trace d' un important groupe ... il était en mode "chasseur" . Nous nous sommes alors dirigés à couvert sous les arbres, et c' est alors Laura qui les a aperçu la première .
Ils étaient cette fois nombreux, à droite, à gauche, devant nous, mâles ou femelles, plus ou moins âgés, seuls ou rassemblés par petits comités .
Cet Éléphant Tour s' était soldé par une bien belle découverte ... Observer ainsi l' éléphant évoluer dans son milieu naturel avait été une expérience aussi impressionnante que
passionnante . Nous n' étions absolument pas près de l' oublier !
Prolongeant la balade, Theunis nous a guidé vers le sommet d' une colline offrant un
superbe point de vue sur la vallée de Purros et les montagnes s' étendant à l' horizon ...
Purros propose une palette de paysages assez fantastiques auxquels nous avons été particulièrement sensibles . Assurément, Purros résonnait déjà comme une des étapes
"coup de cœur" vécues au cours de notre séjour namibien (point de vue) .
Au cours de cette halte, Theunis nous a proposé la visite d' un village Himba .
Nous envisagions cette visite sans savoir trop quand elle aurait lieu ...
Nous la redoutions également un peu, habités par un étrange sentiment
de "voyeurisme" susceptible d' instaurer en nous, un certain malaise .
Puisque l' occasion nous était ici offerte, que nous appréciions la compagnie
de Theunis, nous consentions à oser cette nouvelle expérience .
Le malaise avait été de suite perceptible ...
A peine arrivés, nous souhaitions déjà que la visite prenne fin :
l' ambiance ne nous convenait vraiment pas .
Au sein du "village" qui ne semblait pas en être réellement un, une unique jeune fille ayant revêtu un costume traditionnel, répétait des gestes qui nous ont semblé uniquement enseignés
à des fins touristiques .
Ainsi, y avons-nous pu assister à la préparation de la graisse rouge dont elle s' est ensuite enduit le corps, à la confection
d' ornements ...
Cette jeune fille n' a pas même esquisser le moindre sourire ;
de toute évidence, se livrer de la sorte ne la ravissait pas vraiment .
Theunis nous invita à prendre des photos, mais cela ne nous ravissait pas vraiment ... Pour la forme, nous en prenions quelques-unes néanmoins, avec cet étrange sentiment de "faire une bêtise", à chaque fois que notre index pressait le déclencheur de nos appareils photo . Acteur et spectateurs semblaient réellement ravis dès lors que la visite ait pris fin .
Nos appréhensions concernant cette visite avaient été fondées ... Nous nous étions mis en position de touristes-voyeurs et nous ne nous étions vraiment pas sentis ici, à notre place . L' invitation à prendre des photos ne semblait motivée par le seul fait qu' il ait fallu payer quelques dollars supplémentaires pour pouvoir en faire ... De l' avis de chacun de nous, nous avions le sentiment d' avoir partagé une expérience totalement désastreuse ayant laissé dans nos esprits, plus qu' un goût amer .
Sur le chemin de retour Theunis nous a présenté sa femme et l' un de ses fils âgé de 5 ans . Dans le lit de la rivière asséchée, et sous la surveillance de sa mère, ce dernier barbotait dans une flaque souillée par des déjections bovines . Visiblement l' enfant souffrait d' une otite
aiguë . Nous lui avons alors fourni quelques médicaments susceptibes d' apaiser sa douleur . Dans nos têtes, cette sympathique rencontre
a estomper un peu le malaise résultant de la précédente .
La fin d' après-midi approchant, nous regagnions notre idyllique emplacement de camping . Theunis s' éloignait ...
Dans les minutes qui ont suivi, nos sens ont été mis en éveil : nous percevions un barrissement caractéristique .
Rapidement nous distinguions très distinctement la silhouette d' un pachyderme se dirigeant droit sur notre campement ... droit sur nous !
Nous l' observions, tout en nous dirigeant prudemment et par mesure de précaution vers notre véhicule . Rapidement, alerté par le bruit,
Theunis nous avait rejoints ...
Nous étions alors comme scotchés sur place : l' animal n' était alors plus qu' à quelques mètres de nous !
Percevant je ne sais quel indice dans le comportement du mastodonte, Theunis nous a alors fait précipiter dans l' habitacle de notre véhicule,
et prenant lui-même la place du chauffeur, démarra en trombe : l' animal s' était mis a charger, émettant un son vraiment effrayant ...
C' est fou ce qu' un éléphant peut se mouvoir rapidement ! Il s' en est fallu d' un rien pour qu' il ne soit parvenu à percuter le 4x4 !!!
Nous allions patienter une bonne demi-heure, observant la bête avant qu' elle ne se décida enfin, à nous restituer cet emplacement que nous trouvions pour le coup un peu moins idyllique . Dommage
... l' émotion ne nous avait pas inspiré à dégainer nos appareils photo et immortaliser ce grand moment à travers nos clichés .
Nous avions vécu une expérience un peu traumatisante : nous n' en menions pas large la nuit venue, nous sachant totalement
vulnérables dans nos tentes de toit . Nous sommes restés attentifs au moindre bruit extérieur nocturne ; et du bruit, il y en a eu !!!
Nous avons plutôt mal dormi, jusqu' à retenir notre souffle lorsque nous en percevions .
Au matin, nous avons délicatement fait glisser la fermeture de notre tente afin de ne pas éveiller la curiosité d' hypothétiques éléphants
présents dans le secteur . Lorsque celle-ci a été suffisamment baissée pour y voir ce qu' il se passait à l' extérieur, nous y avons observé
deux girafes évoluant dans ce cadre féérique, alors que le jour ne se levait qu' à peine ... Magique !
Nous avons préparé le petit-déjeuner, avons rangé le matériel, avons plié les tentes, dans un rituel à présent très bien rôdé ...
Le soleil se levait alors sur notre campement de Purros .
Nous allions quitter (à regrets pour certains, rassurées pour d' autres : effrayées à l' idée d' une nouvelle rencontre "pachydermique")
"notre petit bout du monde" . Nous approchions alors le village herero de Purros, constitué de huttes traditionnelles construites en terre
et disséminées sur un plateau vraiment très poussiéreux .
Nous avons repris la même piste empruntée la veille : la D3707, jusqu' à rejoindre à nouveau Sesfontein . La présence de nombreux animaux
a retardé une fois encore notre progression, imposant, pour le plus grand bonheur de tous, de multiples arrêts, afin de les observer .
Au delà de Sesfontein, la D3704 proposait des paysages qui nous ont beaucoup moins séduits ... Le long de la piste, seuls la présence
de petits villages Hereros, associée à celle de quelques springboks parvenaient à rompre un peu la monotonie .
Opuwo est une ville animée ; y cohabitent dans un étrange amalgame, des bâtiments modernes et des habitats traditionnels,
une population semblant issue d' une foultitude de groupes ethniques . Il y règne par ailleurs, une atmosphère très poussiéreuse ...
Nous y parvenions à 13h30, calés sur l' heure exacte de fermeture du supermarché . Nous étions Samedi, il n' allait pas rouvrir !
Sur le parking du supermarché, il nous semblait s' être mis en place, une réelle économie parallèle : des femmes y proposaient
la vente d' artisanat local, des enfants proposaient de garder les véhicules, quémandaient quelques dollars, quelques bonbons ...
Cette joyeuse ambiance africaine n' a cependant rien de pesant, et les demandes ne se veulent pas harcelantes .
En marge de cette agitation et de ces abris sommaires où s' entassent Himbas et Hereros des faubourgs d' Opuwo, le luxueux
Country Lodge où nous avions prévu passer la nuit aurait pu paraître un petit "Havre de Paix" ... Ce saisissant contraste nous
a cependant inspiré un nouveau sentiment de malaise : dans cet environnement surprotégé et totalement dévoué au tourisme,
nous nous sentions en total décalage .
Le camping du Country Lodge ne nous a pas plus séduit que sa prestigieuse réception . Nous avions pour la première fois, affaire
à un camping de type "à l' européenne" avec la proximité des voisins (le camping affichait complet), des sanitaires communs dotés
de douches froides ... Certainement l' espace où nous avons dormi que nous ayons le moins apprécié durant tout notre séjour africain !